2.12.09

APERCU SUR LA COMMUNE DE KATI (Travail de Me Niagalé)

La commune de Kati a été crée en 1958 et sera érigée en commune de plein exercice en 1966.

PRÉSENTATION

Située à 15 km de Bamako la capitale malienne, la ville de Kati s’étire sur plus de 10 km dans la vallée encaissée des rivières Farako et Dialakoroni. Elle est limitée à l’ouest par le « Sanou Koulou » (colline aurifère) et communique au Nord par voie terrestre avec les villes de Kita, Kolokani, Nara, Diema et Nioro du Sahel..

DÉMOGRAPHIE

Sa population, estimée à un peu plus de 73000 habitants il y a une décennie, s’élève actuellement à 100000 habitants. Cette population est à 42 % jeune (moins de 15 ans) et très dynamique surtout dans sa frange féminine. Cette population est répartie à travers 10 quartiers, 3 villages et 1 hameau : Farada, Katicoro, Katicoura, Katicoco, Katimission, Malibougou, Noumorila, N’Tominicoro, Sananfara, Samakebougou, les villages de Banambani, N’Toubana et Sirakoro Niaré et le hameau de Sébénikoro. Le quartier de Malibougou est composé de 3 secteurs : Secteur I, Secteur II et Secteur III.

ÉCONOMIE

L’économie de la ville sera reçue au triple plan du maraîchage et de l’arboriculture fruitière, des infrastructures et du commerce et des transports.

Au plan agricole, Kati est surtout une terre maraîchère et fruitière et par conséquent fait figure de verger au Mali. C’est un des plus gros producteurs de légumes et de fruits du pays (pommes de terre, tomates, choux, salades, oignons, mangues greffées, oranges, citrons, papayes, goyaves…) ces produits sont commercialisés à longueur d’année à la grande foire de la ville qui se tient deux fois par semaine : le jeudi et le dimanche.

Beaucoup de familles tirent la majeure partie de leurs revenus dans la commercialisation de ces produits en particulier les femmes dont celles de « Benso »

La moitié est endommagée faute de moyens de conservation.

Au plan des infrastructures : l’érection de la ville en communes a permis d’ébaucher la conception et la réalisation d’un modeste plan d’urbanisation qui l’a doté en certaines infrastructures telles que les écoles, garderies d’enfants etc.

On note la présence de 5 établissements secondaires et techniques qui sont fréquentés par plus de 4000 élèves et étudiants. Il s’agit du collège DMTK, du Lycée agricole Le Bélébougou, le Lycée Mamby Sidibé, le Lycée Ténimba Traoré et l’Ecole de Formation des Infirmiers de Santé (EFIS). Une école de formation de jeunes militaires du Prytanée militaire de KATI reçoit les jeunes militaires des pays de la sous-région ouest-africaine.

En matière de santé, des CSCOM existent au niveau de chaque quartier et fonctionnent à la satisfaction des populations. C’est le lieu de souligner qu’un hôpital national existe à Kati et dont l’importance n’est plus à démontrer. Il constitue une référence dans la sous-région en matière de traumatologie. Une clinique privée très moderne existe à côté de l’hôpital.

Au plan des transports : les produits maraîchers et fruitiers sont commercialisés localement et leur transport à Bamako, dans la zone sahélienne et au Sénégal est assuré par les voies terrestres et le rail.

La ville de Kati qui constitue un carrefour et une porte d’entrée à Bamako est au coeur de ce trafic routier. C’est ainsi qu’il est envisagé la construction d’un port sec à Kati qui servira de dépôt de marchandises en provenance du Sénégal, de la Mauritanie et de la Guinée.

L’importance du trafic routier sur ces différents axes a entraîné la création d’un poste de contrôle douanier. Cinq sociétés de transit viennent de bénéficier de sites de la part de la Mairie de Kati et ont commencé à exercer leurs activités.

Au plan du commerce : en raison du dynamisme de ses activités commerciales et de sa position de ville agricole par excellence, Kati a bénéficié de l’installation de deux banques. Il s’agit de la BDM-SA (Banque de Développement du Mali) et de la BNDA (Banque Nationale de Développement Agricole).

Les Caisses de Crédits et d’Epargne telles que CAECE Jigisémé, Kondojigima, Nyesigiso etc viennent enrichir le paysage économique de Kati.

Il faut signaler qu’un important marché à bétail de renommée internationale, le DRAL situé à 10 km de Kati, draine tous les samedis d’innombrables têtes de bétail.

FINANCEMENT

Les projets de la commune de Kati sont financés soit sur fonds propres de la commune, soit avec l’aide des partenaires. C’est pourquoi un accent particulier a été mis sur la coopération décentralisée à travers le renforcement des liens de jumelage, de partenariat ou d’amitié qui unissent la ville de Kati à certaines villes d’Europe notamment Puteaux et ST Sébastien s/Loire (France) et Konsa (BF).

SOCIOLOGIE

A l’instar du pays en général, une des forces de notre commune réside dans sa diversité culturelle et linguistique. Des aspects importants de cette diversité donnent à la société tout son équilibre à travers le Katiguya, le Sinankouya et bien d’autres valeurs de notre culture favorisant la cohabitation des personnes héritières de différentes traditions et mœurs.

« Jatiguya » (hôte) chaque famille au Mali est un hôtel ou motel qui est capable d’héberger : l’étranger ne doit avoir ni faim ni soif.

« Sinankouya » cousinage à plaisanterie (loi fondamentale instaurée par le fondateur de l’Empire du Mali au 13ème siècle)

TOURISME SOLIDAIRE

Dans le cas précis du Jatiguya, quelques familles de la coopérative multifonctionnelle « Benso » seront capables d’héberger l’étranger.

Nous pourrions valoriser des trésors de notre coopérative tels que : la danse, la musique, le chant.

Les jeunes gens (filles et garçons) ont adhéré à Benso pour faciliter les échanges entre la famille hôte et l’étranger. Ce sont des scolaires, nous les éduquons dans ce sens et les sensibilisons.

· Les femmes et les jeunes de « Benso » vous apprennent à danser, chanter ou jouer (tam-tam, djidounou etc)

· Des démontrations en : teinture (bogolan, indigo), savonnerie, tresses de cheveux, henné, perles, couture

· Cuisine malienne : comment préparer un plat à base de mil, maïs, riz, fonio, niébé, tubercules (ignames, pomme de terre, manioc, patate etc)

· Transformation de l’arachide, du karité

Les femmes de « Benso » produisent mil, maïs, niébé, tubercules etc pour leur consommation toute l’année. De juin à octobre, c’est la saison pluvieuse, période des récoltes et période de maraîchage.

De mars à juin : saison sèche et chaude.

Les légumes sont disponibles en toute saison : chou, salade, carotte, betterave, navet, persil, aubergine, oignon, ail, piment, poivron, fleur de chou, feuilles d’épinard, concombre

· Transformation de certains fruits en jus : jus d’orange, tamarin, goyave, mangue (confiture), concentré de tomates.

· Parfumerie (encens)

· Choix d’un site pour le camping

Dans le cadre de la gestion durable de l’environnement, un des objectifs de notre coopérative, nous avons en vue le choix d’un site : espace pour le reboisement qui sera destiné aux touristes : chaque touriste qui viendra à Malibougou se fera un plaisir de planter un arbre qui sera confié à une femme de « Benso » pour l’entretien. Ainsi, ensemble, nous baptiserons cet espace.

LES SITES TOURISTIQUES

Sur les deux collines qui entourent à l’ouest et au Nord-Est Kati, on a une vue de presque toute la ville.

Les sites datant des années 1887 : la Mission fondée par Monseigneur Hacquart, le cimetière de blancs.

Les collines « Sanoukoulou » et « Banambakoulou »

Le marigot « mamayira »

Le lac « Wégna » près du village Tioribougou à 88 km de Kati.

Equipement des chambres chez les familles hôtes en lit, matelas, moustiquaire, chaises, table, ustensiles etc eau potable, hygiène et assainissement.

Transport pour les touristes (voir une agence de voyage sérieuse)

Ainsi sont les idées dégagées de nos différentes rencontres sur le tourisme solidaire à Kati-Malibougou.

Les femmes de la coopérative multifonctionnelle « Benso » et Amadou

1 commentaire:

Anonyme a dit…
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